La première fois (on lit avant de répondre au sondage!)

Pour être honnête, j'ai juste l'impression qu'en france la malinformation est flagrante et l'accès aux contraceptions est très chiante.

Genre j'ai eu un cours d'education sexuelle en seconde et c'était partie de mon programme de bio en première L (la reproduction, chapitre FACULTATIF et la prof était tellement coincée qu'elle pouvait pas dire pénis ou vagin)

Et en gros on me disait juste que voila y'avait des MST et fallait faire gaffe. Après quel type, comment ça se chope, comment le prévenir, bah j'ai appris par moi même grâce à la télé et à wikipédia. Le SIDA on en a parlé deux secondes genre oulala c'est très grave des gens en meurt! et tout le monde sait que Freddie Mercury l'a attrapé et en est mort mais d'un coté c'est parce qu'il était pédé donc le SIDA c'est une maladie de gay
Ce genre de choses mvoyez?

Perso j'ai fais ma première fois assez jeune et j'étais bien informé, on a pris nos précautions etc après on a utilisé des preservatifs, donc on l'achète en supermarché mais une jeune fille pour avoir la pillule c'est bien compliqué...


Ma soeur a voulu prendre la pillule vers ses 16 ans quand elle avait une relation sérieuse et elle a pas réussi a le demander à notre mère. Elle a pretexté des règles douloureuses et on lui a dit que ça aiderait. Après il a fallu passer chez le medecin puis oh mais tu as dejà eu des rapports sexuels? Oui bon voila tiens essaie celle ci on fera un bilan et puis oublie pas d'aller chez le gynéco c'est un truc a faire ça aussi hein.
Sauf qu'après personne lui a dit que y'avait les patchs, l'implant, que plus tard elle pourrait avoir un sterilet. Non on lui a filé une pillule chère et mal dosée puis une autre encore plus chère mais mieux dosée et une un peu moins cher qui lui donne pas envie de vomir tous les quatre matins

Il ne faut donc pas oublier que oui voila, la contraception (et pas une boite de capote qui attend sagement son jour) ça peut revenir très cher et être très contraignant. C'est un énorme problème je trouve parce qu'on a beau vouloir prendre la pillule il faut passer par tellement d'étapes que voila c'est chiant et c'est pas donné et quand t'es mineur oui t'as le planning familial mais je sais pas vous perso on avait rien de ce genre dans ma ville.


Alors que maintenant je suis en Angleterre, la pillule est gratuite et tu peux aller voir un gynéco si tu veux au NHS (sorte de centre médical dans un peu tout) et le medecin ne contactera pas tes parents si tu demandes deux preservatifs a la reception (parce qu'ils en donnent aussi gratuitement). Tu peux être mineur il y a pas de problème, tant qu'il y a moyen de te suivre un minimum, et quand tu parles de contraception ils te filent une trouzaines de petits guides sur quel type de contraception pour qui, la contraception masculine, les services proposés etc.

C'était une mesure prise étant donné le gros pourcentage d'adolescentes qui tombent enceinte mais au final je trouve que c'est pas plus mal, on a beaucoup moins de mal a s'informer et le fait de pas toujours avoir a passer par les parents c'est limite plus cool parce que voila, t'auras pas ta mère sur le dos a te demander AH BON TU AS UN COPAIN? TU VAS PASSER A L'ACTE? tous les deux matins (ma soeur l'a vecu hahaha)

Oui, je confirme... Quand on supporte pas la pilule "basique" niveau dosage, euuuh, ça tourne vite à l'enfer : ma pilule coute 11€ par mois, plus cher que des capotes (mon homme a fait le calcul mdr). Et je parle pas de la consultation : 90€ mais bon, mon gynéco me suit de près et il est du genre à tout essayer donc je ne changerait plus.

Après, en fonction de là où on habite, on a pas accès au même soin, à la même prévention. Ça peut paraître idiot mais c'est vrai... Je vois mes sœurs, à la cambrousse, c'est pas ça!

Et oui, les cours de SVT, ça dépend beaucoup des profs... Et en même temps, à leur place, pas facile avec la classe d'âge visée. Il ferait mieux de faire intervenir des personnes extérieurs, ça serait peut être plus efficace ^^

Avicularia at Piyo, je suis tout à fait d'accord avec vous sur la malinformation, tout simplement à cause de ce que je vois autour de moi;

Beaucoup de choses ont déjà été dites, je ne m'étalerais donc pas, mais je prends moi-même la pillule, pour règles douloureuses, mais je supporte tellement mal que je cherche un autre moyen de soulager mes douleurs !

comme contraceptif, il faudrait qu'on arrête de brandir la pillule à tout bout de champ !! Il y a d'autres moyens, moins contraignant plus supportables, moins nocifs (on ne connaît pas les effets de la pillule à long terme ) et plus satisfaisant.... et qui engage un peu plus le partenaire. ^^

enfin, voilà.

Une pilule pour homme est en étude aux USA mais c'est très "compliqué" apparemment de ce que m'informait mon gynéco et mon médecin

NB : C'est vrai que les gynéco ont tendance à te refiler la pilule et ose après te dire que "non, y a pas d'effets secondaire, c'est dans ta tête!"

Piyo : Tu as tout à fait raison ! Le problème vient aussi des parents qui font du sexe un tabou totale ! Pour certains même quand l'enfant a dépassé la majorité... Et en tant que femme, je me sens obligée d'en parler aux jeunes que je connais, de leur proposer un rdv chez le gyneco, d'engueuler les parents si ils ne l'ont pas encore fait parcequ' effectivement sans aucune connaissance des protections, c'est la galère.

MagicalGirl : Pour le préservatif, c'est assez impressionnant comme chiffre :

L'efficacité du préservatif en tant que contraceptif est bien connue. Son indice de Pearl (qui donne le nombre de grossesses parmi 100 femmes utilisant régulièrement ce procédé de contraception durant une année) va de 2 à 15 % pour le préservatif masculin et de 5 à 25 % pour le préservatif féminin.

Un rapport du National Institutes of Health (agence gouvernementale américaine), paru en 2000, relève une réduction de 85 % du risque de transmission du VIH en cas d'utilisation correcte et systématique de préservatifs en latex8.

C'est bien en deçà des 99%...

Sugar-Junkie : Quand tu dis que c'est banale, ce qui me choque un peu c'est que pour certaines femmes cela peut être banales mais pour d'autres pas. Si par exemple je devais avorter maintenant, pour des raisons propres comme une rupture ou autre, ce ne serait vraiment pas banal. On ressent tous les choses différemment...

Edit : Pour la pilule harceler votre gyneco pour avoir celle qui vous va, vu qu'on a beaucoup de cancer du sein dans la famille, j'en ai eu une extraordinaire avec laquelle j'avais même plus de règles, ca vaut le coup d'en essayer plusieurs.

Aahah, beh non, faut pas prendre la capote, vous ne saviez pas que vous étiez des putes si vous utilisez ça? Bah oui, c'est parce que vous trompez allègrement votre conjoint que vous ne voulez pas opter pour la pilule, le pauvre.

Merci l’hôpital et le planning familial pour l'information.

Moi ce qui me choque, c'est qu'on parle d'une tolérance à l'IVG en cas "d'accident", mais qu'on montre du doigts les autres femmes/jeunes filles.
En gros qu'on dise oui à l'IVG, mais non à l'IVG de confort.
Parce que dans IVG, le V signifie bien "volontaire".
C'est à chaque femme qui pratique l'intervention de le décider ou non, et ses raisons, qu'elles quelles soient ne regardent personne.

Très honnêtement, ce genre de discours me fait peur, induire ainsi une distinction entre les IVG est nocif pour cette intervention, surtout en cette période ou on essaye de culpabiliser les femmes sur leur sexualité, sur leur grossesse, sur leur désir ou non de maternité, et qu'on essaye de revenir dessus.
C'est ainsi que ça risque de commencer, à dire "ok dans tel cas, non dans tel autre", on finit par revenir sur cet acquis d'IVG, et on finit réellement par le mettre en danger.

Comme le dit Anne-Laure, il ne devrait avoir aucune honte, aucune culpabilité, aucune peur à vouloir faire une IVG.
Là ou il faudrait faire qqch, c'est en amont, c'est au niveau de l'information sur les moyens de contraceptions, prendre le temps d'expliquer aux jeunes et aux autres aussi les moyens existants.
Et ça commence tout simplement par permettre aux jeunes filles de prendre la pilule librement (et pour ça berdol, faudrait que le gouvernement arrête de fermer les plannings familiaux à tour de bras).

Brefl, j'ai un train à prendre, je me sauve.

...

Ou dis-le, parce que je trouve intéressant ici ce sont les différents points de vue justement, mais de façon posée tout simplement...

Lylyesp a écrit:

J'avais envie de dire quelque chose, mais non j'vais éviter parce que ça serait agressif, méchant et mal pris...

Tu en as trop dis, ou pas assez.
Mais si tu as qqch à dire, et qui peut faire avancer le débat, n'hésites pas.
Après, effectivement si c'est méchant et agressif, abstiens-toi.

Piyo, je ne suis pas tout à fait d'accord au sujet de l'accès à la pilule, il y a la solution des planning familiaux qui a mon sens n'est pas négligeable (il me semble que ce genre de structure est assez répandue, même si le social part en vrille ces derniers temps...). Là bas tu es reçue par un médecin (généraliste ou gynécologue) qui au cours de la consult évalue quelle pilule est adaptée à ton organisme, pilule qui est gratuite et délivrée par le planning si tu es mineure et parfois un peu au delà. Sinon la consultation et le suivi gynécologique sont anonymes si tu n'as pas abordé le sujet avec tes parents.

Par contre +1 pour l'IVG, d'autant plus que dans le médical on est pas supposé juger la personne mais accéder à sa demande et l'accompagner dans sa démarche...

J'ai déjà donné mon avis sur la question et je n'ai rien à rajouter sans me paraphraser, mais je voulais intervenir à nouveau pour vous dire que je lis tous vos postes et que je suis très très contente de débattre avec vous tous, dans le respect et l'intelligence.

J'vous aime les gens. <3

Sugar : je voulais venir dire exactement la même chose !

Pour un sujet quand même "délicat", le débat reste courtois, posé et très intéressant !!!

Quand on voit que certains sujets plus légers finissent souvent en pugilat sans raison, ben je suis fière de nous !

J'ai utilisé des préservatifs systématiquement (oui même avec un partenaire officiel et unique) jusqu'à très très tard. Je ne voulais pas mettre les pieds chez un gynéco (pas malade = pas médecin na! Chacun ses idées de merde:p) et le planning familiale, outre que je ne voyais absolument pas où ça se trouvait, qu'on nous en parlait comme un truc pour les "personnes à problèmes" (oui c'est comme les réunions de réinsertion au RMI, ex RSA, quand c'est présenté comme "pour les gens à problèmes" on a pas envie d'y mettre les pieds), on ne m'a jamais dit qu'on pouvait s'y faire prescrire quoi que ce soit. En gros c'était pour les avortement d'urgence, vaguement. Je ne dis pas que j'y mets un jugement de valeurs, je dis comment on me présentait les choses. Pour ma mère, avorter c'était une catastrophe, pas pour le fœtus mais c'était risquer la stérilité (oui bon ok, c'est des conneries on est d'accord) d'où le fait que j'en avais peur comme de la peste XD!

Maintenant, quelqu'un a dit quelque part que pour elle, avorter, c'était quand même pas pareil que de se faire retirer une dent de sagesse. J'étais d'accord sur le coup (éducation etc.) et puis 5 min plus tard, non. Comme une opération des dents de sagesse, cela nécessite une intervention pour retirer un truc dont tu ne veux pas et qui est en toi. Donc pour moi c'est pareil. J'évite dans tous les cas de passer sur le billard^^.

J'ai donc fini par succomber à l'appel de la contraception féminine... Grand mal m'en a pris. Ça c'est un vrai sujet problématique, la pillule. J'en ai changé trois fois en un an. Les hormones me foutent mon cycle en l'air, me filent des maux de têtes horribles deux fois dans le mois (j'étais déjà sujette aux migraines mais là, insupportable et systématique), si t'es pas pendue à ton pense bête, et que tu l'oublies, 5 heures plus tard t'as tes règles et t'es déréglée complètement pendant 3 mois... Et le pire, parce que personne n'en parle : ta libido passe en dessous de 0. Alors soit disant c'est faux, la dose d'hormone est juste la même tout le long du cycle et il n'y a donc plus les pics de libido. Sauf que dans les faits... Pratiquement toutes les personnes à qui j'en parle ont le même problème... Je ne dis pas que c'est systématique, juste que ça arrive dans bien des cas.

Autre information : à part le stérilet au cuivre, tous les moyens de contraception (hors préservatif et définitif bien sur) sont à base d'hormones. Or, celui ci était jusqu'à lors interdit aux nullipares (femme n'ayant jamais eu d'enfants) parce qu'il déclencherait des infections et autres risques de stérilité. Sauf que dernièrement, le rapport risque/avantages a prouvé le contraire. Donc les gens, maintenant, votre gynéco doit accéder à votre demande de pose de stérilet au cuivre si vous la faite:) Perso, dès que je peux, je le demande:)

La contraception masculine est en test en Inde (de ce que j'en sais) et serait très efficace, demanderait peu d'entretien (genre une injection tous les 2 ans je crois mais à vérifier. Donc il faudra bien réfléchir à ses envies de bébés avant de la faire) et ne provoquerait en aucun cas la stérilité. Maintenant, le recul par rapport aux risques à long terme n'est pas suffisant. Mais pfuuuuuuuu la responsabilité partagée, ce serait tellement bon XD!